Vincent Boulanger Photographe


"CHAOS" peintures

« CHAOS » 2005 Chaos : vide ou confusion existant avant la création. (Petit Robert) Cette série d’œuvres a pour origine et inspiration,  les « événements » de septembre octobre 2005. Les images de violences largement diffusées et montrées en boucle par les médias. Images de nuits sombres, les brûlots, les charges policières, les courses dans les rues, tous cela ressenti comme une déliquescence de notre société. Tous les jeunes sans espoirs ou plutôt dans le désespoir, premier signal d’alarme ? Autant de violence d’origine sociétale profonde, mais aussitôt obturées, comme si vite, il fallait les oublier. j’y avais espéré une compréhension ou une prise en compte des aspirations de la jeunesse, il en est advenu ce que vous savez. [rl_gallery id="4904"]      

"CHAOS" œuvres papier

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Série "Danse" - peintures 2mx2m

Dans la suite de la précédente série et dans la continuation du thème de la culture, je me suis proposé de retracer et sublimer les émotions ressenties lors de la vision de différents spectacles de danse, à raison d’une toile de grande dimension par spectacle. NB. toutes les toiles de 2mx2m ont été achetées par un collectionneur La danse, monde qui m’était inconnu, fut donc abordée en total néophyte ou candide. Chacun des spectacles la vision des corps en mouvement amène une découverte, une nouvelle un enthousiasme, voire une admiration pour le travail préparatoire, qui abouti à la perfection du geste facile et naturel. De plus, j’ai eu la chance d’assister à certaines répétition, ainsi qu’à l’échauffement des danseurs, où j’ai pu apprécier la qualité de leur métier, tout ce que cela implique de préparation physique et technique (travaille à la barre, exercices de chauffe…) et mesurer la précision des gestes et déplacements.
Les corps qui fulgurent, se croisent, se touchent, s’amalgament pour mieux se séparer, habillés par le son, et les lumières amènent chaque fois une émotion au plus profond de l’être. Pour exemple la représentation de May B par la Compagnie Maguy Marin. Je me suis retrouvé environ dans l’état de quelques 50 années auparavant lorsque je découvrais le théâtre avec la pièce de Beckett « en attendant Godot », il est évident que lorsqu’une première approche du théâtre est celle-ci, la perception en est marquée à jamais et relativise toutes les autres confrontations. Chacun des gestes des danseurs dans MAY B, m’a semblé être en complète déstructuration par rapport à l’idée de la danse telle qu’on l’imagine, et c’est bien là je pense toute la difficulté et tout le symbolisme de cette création : un retour au plus profond de l’homme (animal) et de l’être. La réalisation de chacune des œuvres dans sa dimension d’exposition (200x200), plusieurs mois après « l’émotion » du spectacle a été l’occasion de me remettre dans une situation mentale  proche de tous les artistes qui se produisent sur scène. (Danseurs bien sûr, mais aussi Musiciens et Comédiens) Happening mental sans public, mais le ressentant comme s’il était présent, sans musique mais comme si elle était à fond derrière moi. Après chacune des séances je ressortais pratiquement épuisé, comme je l’imagine doivent se retrouver tous les artistes à la fin de leur spectacle, où chaque soir durant, ils doivent donner le meilleurs d’eux même et de leur art. [rl_gallery id="6198"]

Série "DANSE" études

Les croquis réalisés lors des séances, les premières esquisses, en rentrant du spectacle, la mise en place sur des œuvres papier, puis les peintures tout d'abord au format 40x40, qui aboutiront aux grandes toiles... [rl_gallery id="6233"]  

"PARTITIONS" et "MUSICALES" peintures

Les premières œuvres sur ce thème datent des années 80. La musique étant ma source d'inspiration, il était normal que je la retrouve beaucoup plus tard..   A la suite de cette série « Chaos » je me posais la question comment « sortir » de cette situation, d’incompréhension, de tension. Alors je pensais que seule le culture pouvait nous amener à la réflexion la compréhension de l’autre, la tolérance, d’une prise en compte des besoins de la jeunesse. J’entamais ou plutôt reprenais donc un cycle sur l’expression culturelle, à commencer par celle que je préférais (n’ayant pas eu la chance d’être musicien) : La Musique, qui sera suivi de la danse et de la littérature.   Série réalisée de juin à octobre 2006  

"PARTITIONS" "MUSICALES" œuvres papier et sculptures

La série « Partitions » commencée en août 2006, se situe en prolongement ou en réaction d’apaisement de la série « Chaos » .
Le thème de la musique, le plus immatériel des Arts, a été plusieurs fois abordée dans mon œuvre, notamment dans des périodes 1968, avec le jazz, « Chappagua suite », « grande partition 1984 » et 1996-1999 « Trames » La musique contemporaine, inspira aussi à l’époque quelques œuvres, provoquées par une première écoute « confrontation » lors de la création mondiale en 1968 à la MCH du Havre de l’œuvre de Betsys JOLAS: « Points d’Aube ». Betsy Jolas, que j’ai eu la chance de rencontrer récemment et sur les œuvres de laquelle, j’ai particulièrement travaillé dans cette série. Essayer de traduire les émotions et images mentales suggérées par une écoute en boucle voilà la gageure. Quant aux contemporains et minimalistes, John Adam, Steve Reich, Philip Glass…c’est le dépouillement du thème, les répétitions en boucle ou bien l’amalgame et la superposition des tempos et tonalités qui m’ont inspiré et que j’ai essayé d’exprimer.   Les œuvres « Jazz » sont celles, plus sombres et chargées, où l’on trouve parfois des dissonances représentatives des mélodies et accords volontairement aux limites de la justesse, notamment dans les compositions et interprétations de Thélonious Monk, John Coltrane, Ornette Coleman. Les Musiques actuelles, les contemporains classiques minimalistes ou dodécaphonistes expriment très certainement une révolte ou une angoisse devant la société A l’origine bien sûr l’écoute, mais aussi le regard porté sur les partitions, écriture, signes fascinants. J’essaye donc de mélanger ces deux sensations (ouïe et vue) pour les transcrire en graphismes et couleurs. Cette vision, cette construction, je pense que le chef d’orchestre doit en être assez proche, car en visualisant la partition, il doit voir, interpréter et transmettre avec sa propre sensibilité, la teneur et l’esprit de l’œuvre,  la partie mélodique, certes, mais surtout la couleur et sa trame de fond. Si la clé, le rythme sont bien indiquées par des signes conventionnels ainsi que des indications d’auteur, seul son art lui permet de délivrer au public la véritable teneur de l’œuvre, c’est ce que j’interprète, une ligne mélodique de base horizontale, un rythme plutôt vertical et en fond, une couleur pour l’impression, la sensation ressentie.  

"LA DIVINE COMÉDIE" peintures

La littérature ne pouvant échappée à ma réflexion, par défi peut-être, je me attaqué à une œuvre réputée difficile : La Divine Comédie. cette série débutée en janvier 2007, retrace et évoque les paysages fantastiques traversés par Dante, à l’exception de toute référence philosophiques ou symbolique du texte. [rl_gallery id="6177"]  

"LA DIVINE COMÉDIE" œuvres papier, estampes

Lecture et relecture des textes pour y découvrir au travers des yeux mais surtout l’esprit de Dante, les images et visions mentales, traduites dans mes œuvres, uniquement par la couleur et la forme, sans référence à la représentation « paysagée » mais le signifiant visuel. [rl_gallery id="6083"]