Vincent Boulanger Photographe


« PARTITIONS » « MUSICALES » œuvres papier et sculptures

La série « Partitions » commencée en août 2006, se situe en prolongement ou en réaction d’apaisement de la série « Chaos » .

Le thème de la musique, le plus immatériel des Arts, a été plusieurs fois abordée dans mon œuvre, notamment dans des périodes 1968, avec le jazz, « Chappagua suite », « grande partition 1984 » et 1996-1999 « Trames »

La musique contemporaine, inspira aussi à l’époque quelques œuvres, provoquées par une première écoute « confrontation » lors de la création mondiale en 1968 à la MCH du Havre de l’œuvre de Betsys JOLAS: « Points d’Aube ». Betsy Jolas, que j’ai eu la chance de rencontrer récemment et sur les œuvres de laquelle, j’ai particulièrement travaillé dans cette série.

Essayer de traduire les émotions et images mentales suggérées par une écoute en boucle voilà la gageure.

Quant aux contemporains et minimalistes, John Adam, Steve Reich, Philip Glass…c’est le dépouillement du thème, les répétitions en boucle ou bien l’amalgame et la superposition des tempos et tonalités qui m’ont inspiré et que j’ai essayé d’exprimer.

 

Les œuvres « Jazz » sont celles, plus sombres et chargées, où l’on trouve parfois des dissonances représentatives des mélodies et accords volontairement aux limites de la justesse, notamment dans les compositions et interprétations de Thélonious Monk, John Coltrane, Ornette Coleman.

Les Musiques actuelles, les contemporains classiques minimalistes ou dodécaphonistes expriment très certainement une révolte ou une angoisse devant la société

A l’origine bien sûr l’écoute, mais aussi le regard porté sur les partitions, écriture, signes fascinants. J’essaye donc de mélanger ces deux sensations (ouïe et vue) pour les transcrire en graphismes et couleurs. Cette vision, cette construction, je pense que le chef d’orchestre doit en être assez proche, car en visualisant la partition, il doit voir, interpréter et transmettre avec sa propre sensibilité, la teneur et l’esprit de l’œuvre,  la partie mélodique, certes, mais surtout la couleur et sa trame de fond. Si la clé, le rythme sont bien indiquées par des signes conventionnels ainsi que des indications d’auteur, seul son art lui permet de délivrer au public la véritable teneur de l’œuvre, c’est ce que j’interprète, une ligne mélodique de base horizontale, un rythme plutôt vertical et en fond, une couleur pour l’impression, la sensation ressentie.