Vincent Boulanger Photographe


suite phot-reportage de Sophie Laguette dans mon atelier

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un bon photo-reportage de Sophie Laguette (à suivre) en pleine création d’une œuvre

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Un portrait signé Sandrine Turquier

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ce portrait est paru sur le blog « Noschimères » www.noschimeres.com

D’un talent et d’une essence créatrice captivante, Philippe Argatti est incontestablement  l’artiste plasticien qui a su par ses nombreuses inspirations et créations, séduire et fidéliser les passionnés d’art de la métropole rouennaise. Avec sa nouvelle série plastique « Kinbaku »l’artiste nous invite à la réflexion sur les différentes formes d’oppression  et d’enfermement que l’esprit et la matière subissent chaque jour dans nos sociétés contemporaines. Zoom sur Philippe Argatti donc l’essence plastique et picturale dénoncent le fondamental et les combats de nos existences.

 

La création artistique est l’œuvre de la liberté.

Enfermé, dans un système insidieux de censure, de répression et d’enfermement, l’homme  contemporain subit chaque jour dans ses agissements ainsi que dans sa pensée l’auto – mutilation de son expressivité. Que cette expressivité soit d’ordre musical ou littéraire, les systèmes d’exploitation politiques dans lesquels nos sociétés évoluent tentent avec divers moyens de scléroser  les pensées positives et la diffusion de celles -ci. . « Kinbaku » la nouvelle série plastique de Philippe Argatti  inspirée de l’art millénaire du bondage nippon dénonce ce constat tout en force et en subtilité. Du monolithe, aux œuvres de l’esprit, le plasticien exprime dans un entrelacs de liens savamment exploités la contrainte et l’enfermement de tout ce qui peut exprimer et véhiculer une réflexion, une idée, une émotion. Du « violon brimé »  à l’essai « L’homme unidimensionnel « d’Herbert Marcuse que  Philippe Argatti a immortalisé pour sa série, en passant par la pierre étreinte, l’artiste livre ici de véritables et extraordinaires œuvres des comportements politiques répressifs de nos sociétés contemporaines.

De l’homme naquit l’artiste.

Philippe Argentin, dit Argatti voit le jour en 1945 à Fécamp. Après un passage à l’école des beaux-arts du Havre de 1961 à 1964, l’artiste offrira au public en 1965 sa première exposition. L’esthétisme, le lyrisme et l’esprit de ses œuvres dans chacun des thèmes qu’il aborde permettent de comprendre les cycles et le cheminement du plasticien. Artiste de l’analyse, du questionnement du monde et de l’engagement artistique déployant sa force pour exprimer les maux constants de notre société, Philippe Argatti ouvre la voie du «corps parlant» de l’art plastique avec une sincérité et une approche métaphysique  qui mérite l’admiration.

La biffure, la ligne, le trait, le lien, signature langagière de l’artiste.

Sa démarche d’abstraction est de l’ordre de la profondeur et de la recherche, et «l’écriture» de son trait plastique ou pictural  n’a de cesse d’interroger la forme ou la matière dans chaque retranchement. En témoigne en autre «Chaos» et «Culture» sa série ayant pour origine les événements de 2005, et plus récemment en 2012 «Landscape» et «Censored Media» Auteur de plus de 4000 créations (peintures, gravures, sculptures photos et vidéos) Philippe Argatti porte en lui la passion et l’énergie de transmettre. Constituer un catalogue réunissant son œuvre et son parcours artistique ne pourrait que rendre hommage à cet artiste à la présence rayonnante  et à la générosité débordante. Paul Klee disait «L’art ne reproduit pas le visible, il le rend visible» C’est en rendant visible l’oppression au travers de son art que Philippe Argatti tente de faire entendre le profond malaise de notre société.

« Kinbaku» n’attend plus qu’un lieu d’exposition.

 

                                                          Sandrine Turquier

Aout 2015

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